lundi 21 octobre 2013

Chronique : TRIVIUM - 'Vengeance Falls'


Déjà 13 ans d'existence et 6 albums à leur actif, le groupe américain de trash/core mélodic revient avec un nouvel album dont on attendez avec beaucoup d'impatience après l'incroyable 'In Waves' sorti en 2011.

Les attentes sont comblées dès l'entame du disque avec le premier titre Brave This Storm dont le "Go!" d'entrée nous entraine dans une énergie bien connue du groupe. En effet, ce titre est puissant, accrocheur et très mélodique dans la structure. Un refrain qui reste en tête et le solo bien maîtrisé prouvent que le groupe reste dans la lignée de 'In Waves'.

Le début d'album se poursuit toujours sur un rythme puissant et dévastateur avec des titres tels No Way To Heal (dont la ligne de basse de Paolo Gregoletteo en pré-refrain apporte une petite touche très intéressante et presque jamais vu jusque là dans le groupe) et Strife qui est sans nul doute, LE titre de l'album : son intro à la guitare simple mais ultra efficace suivit de la batterie qui assène ses coups avec force, et une ligne de basse bien présente qui claque tout au long du titre. Et que dire du pont dont la montée en puissance aboutit à un jeu de Question/Réponse en solo magnifiquement exécuté.
Les titres Vengeance Falls et To Belive ne sont pas en reste même si le refrain, très influencé par le producteur et chanteur David Draiman, gâchent quelque peu l'ensemble (la tension amenée tout au long du couplet de To Belive retombe à plat avec un riff de guitare moins percutant au refrain).

Et c'est à ce moment du disque où l'on commence à ressentir une baisse de régime.
L'intro au "picking" de At The End of This War pourrait indiquer un lâché d'énergie mais il n'en n'est rien... la batterie a beau marteler le tempo, le manque de gros riffs bien cousus se fait ressentir. Même si le pont tente de relever le côté un peu fade du titre avec ces fameux gros riffs, le titre reste sans grand intérêt.
Tout le reste de l'album est dans cette mouvance et il est difficile de ne pas en décrocher.

En effet, les chansons se succèdent sans grande originalité. Où sont passés les hurlements qui reste cantonnés à quelques phrases ici ou là ? Où est passé la hargne et le core du groupe ? Où est passé le côté technique ?
Pour les hurlements, laissés aux oubliettes, ceux ci sont compensés par la voix plus travaillée, plus mature et rauque mais quand même... toutes les chansons sont dans la même tonalité et contribuent fortement à un disque sans saveur et sans dynamique. Trivium semble même s’être attaché à produire des titres sous un format concis et trop mainstream : couplet/refrain/couplet/refrain/pont hurlé+solo/refrainx2.
Il manque une certaine flamme pour allumer l'ensemble et exploser aux oreilles.
Quelques bribes vous feront certainement revenir dans l'écoute : le solo de basse de Incineration : The Broken World, le trashy As I Am Exploding mais disponible que dans l'édition spéciale. Mais sans plus.

Certes l'album est bien produit, bien joué mais ce n'est pas forcément ce qu'on espérait.
Le groupe, dont le succès n'est plus à revoir, se laisse porter par un long fleuve tranquille et se repose peut être un peu trop sur ses acquis.

Bref, cet album n'est pas le meilleur du groupe mais n'est pas franchement une réussite non plus.

Extrait : "No Way To Heal"

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