jeudi 3 octobre 2013

Chronique : STONE SOUR - 'House of Gold and Bones Part 2'


La deuxième et dernière partie du double album 'House of Gold and Bones' est aussi variée que la première partie mais plus en demie teinte...

La Part 1 nous avez régalé du début à la fin avec un métal alternatif divers et impressionnant où toute l'étoffe technique et créative des membres du groupe atteignaient un très haut niveau.
Pour la Part 2, le début commence bien avec une entrée au piano plutôt sombre de Red City qui donne un avant goût plus introspectif sur l'album "autobiographique" de Corey Taylor avant un sursaut brutal très noir qui laisse imaginer une terreur du chanteur face à quelque chose d'étrange. La suiva est dans la même veine avec le titre groovy et lourd de Black John avec le premier "mais" de l'album. Cela reste néanmoins un début pêchu assez prometteur.

Mais une fois ces 2 titres passés, l'album tombe dans cette demie teinte. Les titres Sadist, Peckinpah, Stalemate et le commercial, version Nickelback, '82 sont très enragés au couplet et pré-refrain mais le refrain lui est trop doux, trop sucré, trop attendu, trop mielleux et c'est à cet instant que l'on s'ennuie pour la première fois sur du Stone Sour et sur ce double album. Malgré le sursaut trashy de Sadist,  le couplet catchy de Peckinpah, ce milieu de disque est lassant. Stalemate : "The more I fight, I stay the same" pourrait être transposé en "The more I listen, I feel boring".
Cependant, rien est à redire sur le jeu des musiciens et notamment les magnifiques solos de James Root et Josh Rand.

Une fois ce passage délicat derrière nous, l'album revient vers un côté plus sombre, lourd et intense avec le titre "slipknotien" Gravesend où le couplet hurlé monte en pression jusqu'au refrain où C.Taylor se libère et expire toute sa rage accumulée.

Vers la fin de l'album concept, la lumière revient sur le chanteur : fini les tourments. Les paroles "Deep down there's a Devil inside. He can make you give up everything... Settle if you want to die or you can live for a world that must be free" ("Tout au fond il y a le Diable à l'intérieur. Il peut te faire tout abandonner. Reste si tu veux mourir ou tu peux vivre dans un monde plus libre") marque se retour et le clip du single The Uncanny Valley le prouve d'autant plus.
Des clins d’œil à la Part 1 viennent nous faire sourire et nous rappeler ce fameux double album :
.sur l'un des meilleurs titres de la Part 2, Do Me A Favor, où le dernier refrain reprend le riff de A Rumor Of Skin ;
.LA ballade (toujours incontournable sur un disque du groupe) The Conflagration,où l'on se prend à chanter le refrain, rappelle le titre The Travellers.

Pour conclure ce chapitre, le groupe lâche les chevaux et nous sort le titre House of Gold and Bones "métallement" sur vitaminé : aucune fioriture, le titre est rentre-dedans, il nous déchaine et le headbang se laisse naturellement tenter.

Si la Part 1 était plus sombre et lourde, la relativement bonne Part 2, reste un peu trop lumineuse et joyeuse pour des fans habitués à du Stone Sour plus métal que rock.

Bref, dans l'ensemble, ce 'House of Gold and Bones' est très bien mené, très bien produit, très varié musicalement et prend la 2ième place derrière 'Come What(ever) May' de la discographie du groupe.

Extrait : "Gravesend"

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