mercredi 16 octobre 2013

Chronique : SCAR THE MARTYR - 'Scar The Martyr'


A l'instar de son compère dans SlipKnoT Corey Taylor, le batteur Joey Jordison possède lui aussi un groupe pour palier à sa créativité débordante et à l'attente entre chaque disque des masqués de l'Iowa.
S'il ne parle pas de super-groupe, Jordison s'entoure tout de même de Chris Vrenna, un ex-Nine Inch Nails (clavier), Kris Norris ex-Darkest Hour (guitare rythmique) et Jed Simon ex-Strapping Young Lad (lead guitare et solo) mais également d'un chanteur inconnu (mais plus pour longtemps) Henry Derek.

Si tout au long de sa carrière, Jordison est passé par différents groupes, on remarque que ce disque est bien un condensé de toutes ses influences.
Effectivement le côté métal de SlipKnoT ressort sur des titres tels My Retribution ou encore Soul Desintegration, la partie plus rock mélodique de Stone Sour sur Anatomy of Erinyes et les relents de métal indus de Device sur Cruel Ocean ou Effigy Unborn.

L'album est dans l'ensemble bien produit : les arrangements ne mettent pas trop l'accent sur la batterie de Jordison comme cela est le cas dans SlipKnoT, les solos ressortent efficacement sans surpasser la rythmique, les parties plus électro sont présentes pour marquer le côté indus et le chant de Derek à la fois mélodique et hurlé, apporte une touche qui mixe parfaitement l'ensemble. En effet, le chant clair illumine le côté sombre de l'ensemble et ses "growls" appuient intensément et fortement sur les parties vraiment lourdes du disques comme sur le titre Blood Host par exemple.

Si au premier abord, ce disque peut paraitre simple du fait des riffs de guitare, il n'en reste pas moins que les écoutes successives et approfondies mettent en évidence une complexité de création du fait des différents thèmes présents sur les pistes comme sur Prayer For Prey.
Jordison ne fait donc pas un album pour passer le temps, mais il crée là un véritable univers.

Les points négatifs seraient premièrement la conséquence de la créativité : la longueur des morceaux dont la plupart dépassent les 6 minutes et auraient pu être plus concis pour éviter la redondance et deuxièmement, le nom du groupe qui fait assez cliché.

Bref, une assez bonne entrée en matière pour ce premier disque. Attendons la suite...

Extrait : "Blood Host"


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