mardi 4 mars 2014

Chronique : I KILLED THE PROM QUEEN - 'Beloved'


Après 8 ans d'absence et un profond changement de membres au sein de la formation (départ puis revenue du guitariste fondateur, de même avec le second guitariste, 4ième chanteur et nouveau batteur et bassiste), le groupe revient avec un 3ième album 'Beloved' sorti via Epitaph Records, très attendu par les fans.

Dès l'entame de l'album, nous voyons un net changement vocal. En effet, l'organe de Jamie Hope peut en surprendre quelques uns. Dès le titre "Beginning of the End" soit vous partez immédiatement en courant en entendant ses hurlements sans attendre la suite, soit vous serrez un peu plus les dents pour apprécier les autres titres.
Il est vrai que son growl donne l'impression qu'il va nous vomir ses paroles. Il est le point faible de l'album. Heureusement, au fil de l'écoute de 'Beloved', cette impression s'estompe par les qualités techniques des autres musiciens.
Les guitares techniques, mélodiques et très travaillés rendent l'ensemble très cohérent et la batterie enchaine les frappes rapides, précises et martèle et maintient le rythme des compositions très métalcore.

Si de prime abord le groupe est rangé dans la catégorie métalcore, le style de l'album se rapproche plus d'un deathcore mélodique. Guitares rapides et claires + jeux de cordes à vide, hurlements graves, titres énergiques et brutales, agrémentés ici et là de quelques chants clairs en refrain (le single Thirty One & Sevens [qui rappelle très nettement Say Goodbye]) pour adoucir et alléger le tout.
La touche Death mélodique se ressent très nettement sur les très bons morceaux Bright Enough, Melior, Nightmares et Calver Street avec le chanteur de Soilwork Björn Strid (ce titre aurait pu d'ailleurs figurer sur la discographie du groupe).
Une pointe de Métal Progressif sur le titre "Kjaerlighet" n'est pas non plus pour déplaire. En effet, derrière ce titre assez calme et très mélodique, se cache un côté épique, enragé et mélancolique appuyé par des hurlements assez bien maitrisés et des riffs de guitares percutants qui en raviront certains.

Les points un peu plus négatifs de cet opus sont bien entendu, les parties vocales du screamer Jamie Hope (quelques parties supplémentaires de chant clairs n'auraient pas fait défaut à l'album, au contraire) et les titres The Breath Path et No One Will Save Us réels passages à vide de l'album.

Bref, si ce retour n'est pas des plus fracassant, IKTPQ a le mérite de nous servir un disque solide, très bien produit et homogène qui promet pour la suite.

Extrait : "Kjaerlighet"

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