dimanche 23 juin 2013

Retour sur : SONISPHERE Amnéville



Jour 1

Départ de Toulouse le vendredi en fin d’après-midi en camping car (oui le vendredi car il y a quand même 10h de route et il ne faudrait pas être en retard le premier jour). Pour bien se mettre dans l’ambiance, avec des amis, nous avons préparé une playlist des groupes que nous allons voir. Du coup, c’est Sabaton, Amon Amarth, In Flames, Children Of Bodom etc qui s’enchainent dans les haut-parleurs du véhicule et de la bière (mais pas en conduisant bien sûr), de la saucisse et toute autre nourriture ne comportant, évidemment, ni légumes ni fruits.
Après 7h de route, une bonne nuit de sommeil bien méritée à rêver du festival avec un grand SOURIRE !

Arrivée au camping. A peine le temps de grignoter de quoi tenir toute la journée et c’est parti, direction le Snowhall Park d’Amnéville avec un magnifique soleil. Dans un sac, il nous faut :
- les billets ;
- un pull, si jamais le temps se rafraichit ;
- de l’eau ;
- de la crème solaire pour ne pas être brûlé ;
- de l’eau ;
- des bouchons d’oreilles ;
- de l’eau ;
- une casquette et
- de l’eau.

Une petite marche de 20 minutes pour se mettre en forme, et nous entendons déjà les premiers riffs de DAGOBA qui joue sans nous car oui, le festival vient de commencer. Du coup, nous nous précipitons vers l’entrée, les places à la main, la sueur qui commence doucement à perler sur notre visage et là… beaucoup, beaucoup de monde qui font la queue et attendent désespérément sous un soleil battant, l’entrée du saint graal.
Nous prenons place derrière des jeunes, des vieux, des moins vieux, et attendons notre tour et suffoquons, littéralement, sous un soleil de plomb (Ne pas commencer à boire l’eau dans le sac sinon, nous n’aurons plus de quoi nous hydrater… à part la bière mais faut il encore entrer pour en acheter).
Après 40 minutes de petits pas et le concert vécu de l’extérieur de DAGOBA, c’est au tour de CRUCIFIED BARBARA de nous tendre les bras pour débarquer.

Ça y est, le calvaire désertique est terminé et nous courrons en direction d’une petite pente où nous trouvons 2 scènes, l’une en face de l’autre, mais à bonne distance toutefois. Le public est déjà bien présent devant les 4 suédoises lancées dans leurs riffs trash et heavy survoltés.
Mais nous n’avons pas le temps d’apprécier le concert qu’il est déjà terminé. Ça fait déjà 2 de manqués. Il ne faudrait pas que ça continue…[Set List]


Ce n’est pas grave, on peut se rattraper avec les australiens de KARNIVOOL et leur métal progressif. Mais là, hélas, le son et les membres du groupe ne sont pas au rendez-vous. La grosse caisse est bien trop présente et masque les mélodies des guitares qui passent du coup complètement inaperçues et nous avons l’impression d’un brouhaha constant. Et le chanteur… le chanteur… malgré sa belle voix, nous avons l’impression qu’il a pris du Prozac car il ne bouge pas, il reste stoïque devant une petite foule venue les acclamer.
Bref, le concert n’est pas génial et il ne présage rien de bon pour la suite du festival. [Set List]

Après ces 3 ratés, nous faisons une pause et nous en profitons pour faire le tour du site. Des stands de t-shirt, de bières, de goodies, et autre baraque à frites, hot dogs, hamburgers, gaufres, glaces etc…  qui vous font saliver.

Le temps passe et c’est au tour des suédois de SABATON de déchainer une foule de gens de plus en plus nombreux avec leur power métal. Il fait toujours chaud mais ça ne pose aucun problème à Joakim Brodén qui bouge, saute, s’amuse avec ses musiciens. On sent qu’il aime être sur scène et ça se voit. Les chansons défilent à un rythme soutenu et nous sommes transportés du début à la fin. 40 minutes intenses qui nous lancent vraiment dans ces 2 jours.

Bref, une très bonne découverte à réécouter. [Set List]

Après ce premier vrai concert, c’est maintenant les britanniques de BRING ME THE HORIZON qui prennent place sur la scène principale, la scène 'Apollo'.
C’est avec le survolté "Anti-vist" du dernier album 'Sempiternal' que le groupe démarre leur set. Olivier Sykes hurle ses tripes dès le début (et ça va être comme ça tout le long du set) et enchaine avec 2 titres de 'Sempiternal' : "Emprire (Let Them Sing)" et "The House of Wolves" sans s’économiser.
Il continue de crier et de headbanguer ensuite sur "Alligator Blood" et "Chelsea Smile". Le concert continue mais le public ne semble pas connaître suffisamment le groupe pour redonner toute l’énergie que Sykes donne. En effet, malgré plusieurs efforts, le chanteur n’arrive pas à faire faire un pit circle convenable et ça se voit qu’il est un peu déçu.
Le concert touche à sa fin et "Shadow Moses" vient tout de même nous achever avec sa puissance et son refrain que le public reprend en chœur : "Can you tell from the look in our eyes? (we're going nowhere)…" ; "This is sempiternal. Over and over, again and again".
Bref, un concert énergique sur lequel le chanteur s’est donné à fond malgré un public plutôt calme. [Set List]

Un peu de repos ? Pas possible ! Le vaisseau viking présent sur scène de AMON AMARTH est là et nous ne pouvons résister à monter à bord immédiatement.

"War of the Gods" démarre et nous voyons débarquer les 5 suédois (décidément…) sur scène. Le public est complètement enivré de part la carrure de Johan Hegg, barbu, vêtu de noir, de gros bracelets de force, d’une corne gigantesque et surtout, par sa voix rauque et caverneuse.

S’ensuit la mélodique "The Poursuit of Vikings", "Destroyer of the Universe" et "Live for the Kill" avant de nous faire découvrir "Deceiver of the Gods", titre du futur album. Là, le décor change. La flotte viking laisse place à la pochette de 'Deceiver of the Gods'.
Le concert se poursuit sur le même rythme qu’il a commencé pour finir avec "Guardians of Asgaard". Sur ce dernier titre, le groupe nous salue et avant de quitter la scène, Johan Hegg nous donne rendez-vous pour leur concert en France et trinque avec 2 personnes du public qui ont eux aussi une corne.
Bref, un concert puissant qui donne envie de les voir pendant 2h. [Set List]

Après une petite pause pour se reposer les oreilles, nous enchainons avec IN FLAMES. Un drap de 'Sounds of a Playground Fading' est en arrière plan et c’est d’ailleurs avec ce titre, que le groupe démarre.

Le son, assez décevant jusqu’à maintenant, est de meilleur qualité. Il est moins saturé, moins brouillon et nous pouvons enfin entendre les guitares mélodiques pour apprécier "Where the Dead Ships Dwell". C’est alors 2 titres de 'Reroute to Remain' de nous faire sauter et chanter en chœur avec Anders Friden. Le groupe est content d’être avec nous et il nous le rend sous forme d’"hommage" avec le titre "Ropes" dont le clip a été fait par les fans du groupe. Le concert continue... Toute la classe et le talent de Björn Gelotte s’apprécie. Les solos sont parfaitement exécutés sans aucuns accros et nous assistons à un concert de haute qualité. Le chant hurlé et clair est mis en avant et Friden se donne vraiment à fond.




40 minutes sont déjà passées mais le show n’est pas terminé. Malgré notre légère fatigue passagère à force de sauter tout en chantant, le groupe nous donne un "Take This Life" surpuissant et nous repartons de plus belle. (Wahou !! Quelle énergie.) "My Sweet Shadow" arrive et sonne la fin de 50 minutes qui restera gravées longtemps dans ma mémoire.
Bref, un concert vraiment parfait et de très haute volée. [Set List]


En attendant la suite du programme, SLAYER joue sur la scène 'Appolo' principale. Trop éreinté pour y assister. De toute façon, en déplaçant mes oreilles par-ci, par-là, et en écoutant les discussions autour de moi, les fans trouvent que le groupe a perdu de son talent. Ils disent que les musiciens ne sont pas en grande forme et manque d’énergie. Cela peut se comprendre. La mort du guitariste Jeff Hanneman peu de temps avant le Sonisphère y est sans doute pour quelque chose. Passons du coup au retour de KoЯn.

D’étranges panneaux lumineux sont installés et illuminent la scène 'Saturn'. Le rendu est vraiment original avec la nuit qui vient de tomber. Nous attendons pendant 10 min avant de voir arriver le batteur, acclamé par une foule en délire, avant qu’il ne lance le tube "Blind".  Et le public ne se laisse pas prier pour sauter juste après "Aaare Yoouuu Readyyy !!". Pas de temps mort, "Twist", "Chi", "Falling Away From Me" et "Dead Bodies Eveywhere", des titres de la première heure, enivrent le public et Jonathan Davis headbangue comme à son habitude en se tenant à son micro.
Petit point négatif, la basse, malgré des cordes vertes et rouges fluo, ne s’entend pas. Du coup, nous voyons Fieldy danser sur sa basse (sans son).
2 titres plus récents sont présentés à la foule mais celle-ci  semble s’être calmée sur ces morceaux. Du coup, 3 chansons du 'Greatest Hits' sont balancées dans nos oreilles dont "Shoots and Ladders" introduite merveilleusement à la cornemuse par Davis et la foule repart de plus belle. On sent que le groupe est là pour prendre son pied. Pratiquement aucuns titres du dubsteb de 'The Path of Totality' ne sont joués mis à part "Get Up !" (très bonne découverte) métallement bien reprise. Peut-être grâce à la patte de Head, qui signe là son retour dans le groupe.
Le concert se conclu sur "Freak on a Leash" et nous pouvons que saluer et applaudir la performance remarquable de KoЯn. Davis semble même ému et ne pas en croire ses yeux de part cette acclamation du public. Le jeter de baguettes et autres médiators au public vient achever 1h30 de show et cède la place à une merveilleuse nuit.
Bref un concert magistral qui signe le retour de
KoЯn à son ancien meilleur niveau. [Set List]

De retour au camping pour une nuit de sommeil avant de repartir le lendemain.


Bonus : Metal XS était au festival et voici la 1ère partie du documentaire (en français svp) : Sonisphère

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